Au-delà des utopies culturelles, politiques et sociales projetées depuis l’Antiquité classique dans nos imaginaires sociaux via les Arts et Lettres ou les discours politiques annonçant des sociétés idéales jamais réalisée, il existe aussi ce que l’on nomme aujourd’hui des « utopies concrètes », même si l’’expression sonne, pour certains, comme un oxymore. D’un côté, donc, un mouvement créant dans un espace du nulle part et partant de l’imaginaire vers l’action, car quand comme l’a écrit Paul Ricoeur, « l’homme n’advient qu’au travers de ces pratiques » et lorsque l’imagination devient « instituante », constitutive de la réalité sociale, le développement de perspective nouvelles constituent la base même de l’Utopie. Mais ces Utopies restent dans le domaine d’une Universalité largement convenue. Les Utopies organiseraient donc, sans en clôturer le sens, une rencontre de l’Imaginaire et du Réel articulant et rendant possible deux univers que tout semblait différencier, si ce n’est opposer.
COMPRENDRE L’UTOPIE : QUELLE(S) UTOPIE(S) ?
M@gm@ vol.10 n.3 Septembre-Décembre 2012
sous la direction de Georges Bertin