MIALARET Gaston, Le nouvel Esprit scientifique et les Sciences de l’éducation, Paris : PUF, 2011, 176 p.
PA. Binet avait écrit, au début du XXe siècle : « En pédagogie, tout a été dit, rien n’a été prouvé ». Les sciences de l’éducation se doivent de relever le défi : comme toutes les autres sciences, elles n’échappent pas au mouvement général de révolution de la pensée contemporaine introduit par les théories modernes de la relativité et de la théorie quantique. Depuis Galilée, en effet, jamais la pensée humaine n’avait connu une telle révolution. La découverte de l’infiniment petit, qui conduit aux « incertitudes d’Heinsemberg », remet en cause la question de l’objectivité absolue de l’observateur et de la validité de nos savoirs. Qu’en est-il alors de la connaissance que peut avoir un enseignant de ses élèves ? Quel est le sens profond de nos activités et en fonction de quel système de référence peut-on les juger ? Question fondamentale, que doit se poser régulièrement l’enseignant. Les concepts de temps, de complexité, de psychisme, doivent être soumis à une nouvelle analyse. La mutation n’est pas toujours facile à réaliser mais elle est nécessaire si l’on veut que l’éducation de demain puisse répondre aux demandes, aux exigences et aux contraintes de la société du futur.
Gaston Mialaret, professeur honoraire de l’université de Caen, a reçu une quadruple formation : mathématiques, psychologie, pédagogie et philosophie. Il a été l’un des trois organisateurs du cursus des Sciences de l’éducation de l’Université française. Il est président d’honneur du Groupe français d’éducation nouvelle et de l’Organisation mondiale pour l’éducation préscolaire (OMEP). Appelé comme expert par la plupart des grandes organisations internationales (UNESCO, OCDE, UNICEF, UOA…), il est docteur honoris causa de sept universités étrangères.
(Présentation de l’éditeur)
ISBN : 978-2-13-058525-1 • janvier 2011